A l'ombre des ifs foudroyés...[LIBRE]

Ce soir encore, elle fuira les cachots... pourtant, elle apprécie ce monde glacé et froid, de moisissures et humidité. Cela lui rappelle son enfance, les courses à travers les sous sols de la propriété lors de ses entraînements. La longue initiation au monde souterrain et aux arcanes d'une magie ancienne et crépusculaire. Oui, la jeune fille adore ces lieux... Si seulement la salle commune n'était pas si proche... Si seulement quelques lionceaux imprudents et en demande d' émotion forte ne s'y aventuraient pas. Sa route ? Elle est déjà inscrite dans son cerveau, chaque pas qu'elle devra exécuter, les rondes à éviter... Oui, elle les connaît. Artémis attend son heure, assise dans l'angle le plus sombre de la résidence des verts et argent, ne sentant même pas la chaleur bienfaisante du feu ronflant dans la cheminée. Stoïque, froide. Statue de glace au milieu des serpents. Fixe, immobile. La chasseresse attendra, comme toutes les nuits, que la populace regagne ses quartiers et la laisse seule avec son ennui mortel et son envie d'en finir une fois pour toute. Détester la vie peut avoir certains inconvénient... comme se demander pourquoi on traîne encore ses guêtres, encore et toujours, alors que tout vous écoeure et que tout vous met les nerfs à vif. Il reste pourtant une force obscure qui la force toujours à écarter cette éventualité.

*Tu as de grandes choses à accomplir ma fille...*

"Père vous êtes un tel idiot."

Pense t' elle alors que la serpentarde voit le dernier de ses trublions quitter la salle commune, d'un pas lourd et las. Oui, c'est le moment. Rejetant son livre de potion sur le côté, elle se redresse tranquillement, étirant son dos comme un félin avant de prendre la direction de la sortie sans avoir adresser un petit sourire aux tentures tendues sur les murs dégoulinant de condensation et elle quitte la pièce, aussi silencieusement que la brise sur la grève des lock écossais. Un vrai sourire vient presque étirer ses lèvres... presque... Comme la légende raconte, elle en serait bien incapable. Remontant les marches la menant dans le hall avec une rapidité effrayante, elle se terre dans les escaliers, évite les surveillants et se glisse devant les portes du hall... Ombre parmis les ombres, la sorcière se glisse à l'extérieur, en silence.

Rabattant son capuchon sur sa tête, Artémis s'enfonce dans le parc, arrive à l'orée du bois et marque une petite pause. Il y'a toujours ce moment d'hésitation lorsqu'on pénètre sur le territoire de faerie, des centaures et des fées. Ce lieu est sacré et on ne le foule pas impunément. Elle se décide enfin, franchit la frontière invisible et s'enfonce dans les ténèbres. Pourquoi fait elle cela ? Peut être pour se retrouver, pour se sentir vivre alors qu'elle n'est rien à part un mur d' arrogance et de mépris. La jeune fille aime le calme des lieux, le fait de rien troubler et le regard des créatures de la foret sur elle...Mi minérale, mi animale, Arty n'est jamais qu'un élément de plus de ses illustres lieux. En Bretagne, on l' aurait assimilé à une voueuse, ici, elle n'était rien. N'avait pas de but précis à part celui de vivre. Allongée dans le lit asséché d'un ruisseau, elle écoute le chant ancestraux des fées et des dryades... Le long cycle de la Sève et du Givre, des jours qui meurent et renaissent. Oui, elle pourrait se laisser aller à un sommeil millénaire et devenir l'un de ses êtres de légende... mais elle s'y refuse. Un pied dans ce monde et dans l'autre la corps plongé en entier, étrangère au deux. Elle est une Terremer sans les morts à amener vers les lieux de repos... Artémis est...et n'est pas en quelque sorte.

Ainsi, auréolé de Lune, toute vétue de noir, une personne mal avisée aurait pu y retrouver l' image de la mort, avec ses mains d' opale, paupières veloutées ourlés de cil d' ébène... oui... étrange apparition à l'ombre les ifs foudroyés...

Pourquoi continuent-ils à placer des interdictions? Ils ne comprenennt pas justement que le fait de voilour quelque chose d'interdit pousse les élèves à commettre des geste bien plus graves. Mais comme les grands cousins du norvégien lui ont toujours dit, rien n'est interdit tant qu'on ne se fait pas pincer. C'es ainsi que le jeune homme s'arma de sa cape noire qui étrangement pouvait être étonnament chaude en hiver, par les longues journées ou le froid vous mordait les muscles avec une intensité à n'y rien comprendre, et cette même cap pouvait être aussi légère qu'un draps par les chaudes soirées d'été. Une cape magique? Peut-être, il l'avait recue en cadeaue t n'avait pas posé de questions. À vrai dire, pour lui, c'était un morceau de tissus comme tous les autres. Il prit donc soin de la prendre, rangée dans un coffre en dessous de son lit, elle était difficle d'accès et ne lui servait que rarement, lorsqu'il avait enie d'une petite escapade de nuit. Il prit quand même la peine de se changer, il se voyait mal se promener avec une cape alors qu'il était en shorts. Il mit un pantalon très simple, juste pour éviter de s'écorcher les mollets à cause des ronces ou tout autre élément de la natures pouvant lui laisser des traces sur les jambes.

Car oui, il voulait aller dans la forêt interdite. Chose qu'il faisait assez souvent, sans jamais s'être fait prendre. Les surveillants étaient donc tous aussi aveugles? N'importe que pouvait errer dans le château sans avoir dennuis. Enfin pas n'importe qui, il fallait quand même avoir un peu d'expérience et beaucoup de discrétion. Ce n'était donc pas à la portée des jeunes de premières années, juste à les entendre crier dans la grande salle et à les voir courir dans les couloirs parce qu'ils sont en retard à leurs cours. Urian prenait un grand plaisr à maltraiter ceux qu'il croisait, ils étaient des cibles si faciles, seulement il s'en lassait vite justement à cause de cela. Il préférait nettement trouver quelqu'un à sa hauteur mais c'était difficile, non pas qu'il se vantait mais il n'y avait pas beaucoup d'élèves de sixième ou septième année qui voulait encore de la rivalité entre les maisons, celle-ci étant devenue lassante. Mais le jeune norvégien ne partageait pas cet avis.

Ses pas ne faisaient aucun bruit dans les couloirs du château tandis qu'il marchait en direction de la porte menant vers le parc, lequel il traverserait pour atteindre la forêt. Mais pour l'instant , il lui fallait s'y rendre sans rencontrer quelqu'un. Si il devait se faire prendre, conséquences pouvaient être très détestables, surtout si on considèrait le faire qu'il en fut à sa sixième année à Poudlard et donc connaissait les règles depuis six ans. Mais tout se déroulait à merveille alors qu'il se savait proche de la première étape. Son trajet fut court, il se dépêcha afin d'éviter le plus possible les nnuis qui pouvaient survenir à chaque instant. Il poussa la lourde porte et sortit du château. Son regard se posa sur une form qui sembla hésitante avant de finalement entrer dans la forêt, il n'était donc pas seul à avoir eu cette idée.

Sa cape autour de ses épaules, le capuchon sur sa tête, il fila comme une flèche vers les arbres, une silouhette marchant dans le parc était trop facilement repérable, et Urian voulait de la subtilité. Toutefois il n'avait pas couru, tout simplement marché assez rapidement. Ce n'était pas de l'entraînement qu'il voulait faire, juste explorer un peu plus un lieu qu'il ne connaissait pas beaucoup. Se faufilant maintenant entre les grands arbres qui peuplaient la forêt constament sombre, il suivit les bruits de pas qu'il distinguait nettement parmit le silence presque effrayant de la forêt interdit. Prenant les sentiers, parce que oui il y en avait contrairement à certaines croyances, il marchait silencieuxement, presque perdu dans ses pensées.

La jeune fille l' avait entendu, cet étranger, entrer sans permission dans la foret interdite. Bien qu'il fut plus discret que la plupart des élèves, ses pas le trahissait. Elle l' avait remarquée lorsque allongée dans le lit stérile du torrent asséché, notre jeune verte et argent avait cessée d'être seulement Artémis Greenhorse. Sept ans... En première année déjà, la chasseresse profitait de ces fuites nocturnes comme d'une bouffée d' oxygène dans le monde vicié que pouvait être Poudlard. Elle les haïssait tous, autant les professeurs que les élèves, sang pur ou fils de moldu. On ne lui en avait jamais vraiment laissé le choix. Ils étaient tous à abattre sauf son frère aimé.

*Merlin... Qu'il passe son chemin*

Priait silencieusement la verte et argent, camouflée par l' épaisse végétation, plus par soucis de tranquillité que par crainte réelle. Artémis détestait avoir de la compagnie, surtout en plein milieu de la foret interdite où elle était relativement tolérée. Les pas eux, ne semblaient pas être de cet avis puisqu'ils continuaient de s' approcher.

*Tsss un véritable troupeau de centaures chez Ollivander... c'est pas vrai*

Soupirante, elle s' était lentement relevée pour aller se terrer dans un endroit plus sombre de la foret, la baguette dans la manche. Quoi qu'il lui voulait, l'inconnu ferait bien d'avoir des réflexes aiguisés puisque miss Greenhorse était bien décidé à ce qui cesse de traîner sur ses plates bandes. Passant derrière lui, Artémis le menaça de sa baguette qui était dirigé vers son cou et demanda d'une voix glacialement calme.

"Que cherches tu ?"

L' adolescent était grand, une stature imposante à peine cachée par sa cape aux couleurs de la nuit. Il devait bien faire trois tête de plus que notre serpentarde, mais elle n'en eut cure. Elle avait appris que la peur ne servait à rien, si ce n'est à faire perdre le contrôle.

"Pourquoi me suis tu ?"

Continua t'elle en appuyant le bois d'if contre la nuque de son condisciple. Paranoïaque ? Un peu. De toute évidence, si les pas de l'inconnu l'avait mené jusque là, c'était par pur hasard mais on lui avait enseigné à ne pas se fier à ses caprices à trouver une cause à chaque rencontre. De plus il fallait ajouter qu'elle n'était pas foncièrement dans un bon jour et que son humeur s'en ressentait sensiblement. Pourquoi ? Peut être trop de monde dans les couloirs ce jour là, ou Mimi avait peut être trop pleuré à son goût . Toujours était il que ce besoin soudain d'air frais y était lié...Et elle n' appréciait pas que l'on vienne lui pourrir ce qu'elle avait recherché depuis son réveil. Avec un sortilège informulée, la jeune femme fit apparaître une lueur glauque au bout de sa baguette. La respiration sifflante bien que son visage ne trahissait aucune émotion, elle resta tranquilement immobile en attendant une réponse. On avait pas si facilement la fille des Greenhorse, ex mangemorts, connaissant par coeur toutes les arcanes de la magie noire... Artémis n'en était que l'héritière, et de leur savoir bien peu avait traversé. Toujours était il qu'elle n'appréciait guère ce coup du destin.

Il s'arrêta, sentant sa présence avant même qu'elle ne pose le bout de sa baguette sur son cou. Il resta stoique, n'esquissant aucun mouvement. Il la laissa parler, lui demander ce qu'elle voulait savoir. Allait-il lui répondre? Il n'était pas suicidaire et elle semblait vraiment lui en vouloir de venir briser la tranquillité qu'elle avait avant qu'il ne se pointe. Il se retourna lentement pour lui faire face. Il fut tenté un instant de lui montrer la rapidité avec laquelle il pouvait sortir sa baguette de sa poche et la désarmer, mais il n'avait rien à lui prouver et dond préféra garder ses mains le long de son corps, elles étaient très bien là ou elles se trouvaient de toute manière. Si il ne s'était pas attendu à une chose, c'était qu'elle agisse de cette façon.

Il se maudit intérieurement de ne pas avoir fait plus attention. Si elle avait vraiment voulu se débarasser de lui, un sort bien placé entre les deux homoplates et le jeune norvégien pouvait se réveiller quelques heures après. En tant normal, il aurait gardé sa baguette dans as main, prête à servir mais il ne pensait très certainement pas qu'il allait se retrouver devant un tel mur de haine. Le jeune homme ne voulait pas engager d'hostilité et donc allait devoir user de ses talents de diplomates, hérités de tous les hommes de sa famille qui sont devnus militaires, avocats ou polititiens. Il allait devoir utiliser les bons mots pour ne pas recevoir un sortilège, qu'il se doutait être puissant, en plein visage maintenant que la baguette était sous son menton.

"Je ne te suivais pas, enfin pas exactement, instinctivement mes pas m'ont amenés ici. J'imagine que tu y vois un problème, sinon je ne serai pas dans une telle posture. "

Ses yeux se fondirent dans ceux de son interlocutrice qui était effectivement plus petite que lui, mais qui ne l'était pas? Sa main se risqua à aller chercher le bout de sa baguette qui venait de s'illuminer pour la faire descendre et l'empêcher de lui lancer un sort en plein visage. Il détourna donc le morceau de bois pour qu'il pointe un arbre à gauche de son épaule. Il ne voulait absolument pas en venir à une rixe verbale, encore moins à un duel. Surtout qu'il ne pouvait tout simplement pas s'attaquer à la jeune femme, elle qui était en plus de la même maison que lui.